FR
EN
Le samedi 26 février dernier, se sont réunis au PlayLab 3 intervenants de PLAY International pour une formation centrée sur le thème « Pratique en Mixité » auprès de 5 éducateurs de club de Basketball.
L’idée au cœur de ce projet en partenariat avec le Laboratoire sur les Vulnérabilités et l'Innovation dans le Sport (L-VIS) et la Fédération Française de Basketball (FFBB) est d’élaborer de nouvelles solutions pour encourager la mixité dans le sport ainsi que de contribuer à la création des conditions d’une pratique sportive régulière par les jeunes et en particulier par les filles.
Comment est né ce projet ?
C’est en collaboration avec le Laboratoire L-VIS à Lyon, spécialisé sur les questions de genre notamment par un processus de « Recherche Action » dans le sport qu’a été créé ce projet. En effet, suite au constat qu’à l'adolescence les constructions genrées formées entre 7 et 12 ans évoluent vers une séparation effective des filles et des garçons, notamment en raison de la non-mixité d'une grande majorité de pratiques sportives, des questionnements sont nés : Quelles seraient les clés pour favoriser le « jouer ensemble » à cette période ? Est-ce qu’une pratique mixte régulière pourrait contribuer à réduire ce phénomène d’abandon de la pratique sportive chez les jeunes, notamment les filles ?
La première phase du projet a débuté en 2019 autour de différents ateliers de réflexion avec 5 structures partenaires : AJN Bagnolet (football/handball), Paris 14 (football), Racing Club de football 92 et le Comité régional d’Ile-de-France de la Fédération Sportive et Culturelle de France (fédération multisport).
Ceux-ci ont abouti à la co-création de deux pratiques mixtes :
- La première pratique est le « basket en mixité » : il s’agit là d’une adaptation d’une pratique sportive traditionnelle pour favoriser la mixité
- La seconde pratique nommée « Tic-tac ball » : il s’agit ici de la création d’une nouvelle activité basée sur du jeu sportif
Ces deux nouvelles pratiques ont pu être expérimentées avec les partenaires ce qui a mené à la création du guide « Pratiques Mixtes » disponible ici.
Afin de savoir si ces deux séances aidaient vraiment à favoriser la mixité, le laboratoire L-VIS a procédé à une évaluation pour tirer un bilan des pratiques mixtes mis en place par les structures sportives partenaires qui a été croisé avec l’état des lieux des recherches scientifiques pour conclure que ces séances n’étaient pas à 100% optimales. En effet, les deux séances ne se suffisaient pas à elles-mêmes et la posture de l’intervenant.e qui met en place ces séances va être déterminante !
evolution du projet
De ce fait, en guise de phase 2, une conférence axée sur la posture de l’intervenant.e a été animée par Emmanuel Rouquette de chez PLAY International avec Virginie Niçaise, chercheuse au laboratoire L-VIS en mai dernier. Au programme : présentation des "bonnes" pratiques pédagogiques à adopter lors de l'animation d'une pratique mixte. Comment être plus genre inclusif ? Quels leviers le professionnel a à sa disposition lors de l’animation de sa séance ? L’objectif ici était de capitaliser les bonnes pratiques des intervenants afin qu'ils optimisent leur intervention.
La phase 3 du projet, a été la formation d’intervenant.es de la FFBB à plus grande échelle. Il y avait là une opportunité et la volonté de PLAY de développer une « compétence de genre » au sein de la formation initiale notamment par la construction de pratiques professionnelles au sein d'une fédération.
Tous les éducateurs de cette section de basket animant déjà des créneaux mixtes, l’idée était donc de s'appuyer sur les repères pédagogiques développés dans la phase 2 pour construire une grille d'observation permettant de valoriser la montée en compétences des formés.
Pour observer ces différentes évolutions, le laboratoire a effectué des enregistrements vidéos des entraînements avant et après les formations dispensées par PLAY afin d’observer concrètement cette montée en compétences autour de la question des pratiques genre-inclusives via cette grille d’observation ainsi que les supports pédagogiques.
Un suivi collectif à ce sujet est prévu le 7 mai 2022 pour faire un bilan avant/après des apports de cet accompagnement.
