Bien manger

Différentes études et données statistiques démontrent que les inégalités en termes de qualité de l’alimentation suivie par un groupe de personnes seraient directement liées aux inégalités sociales. En effet, des constats chiffrés attestent que seules les classes sociales les plus aisées disposent d’un accès facilité à une offre variée et équilibrée à prix abordable. Les classes sociales les moins favorisées seraient par ailleurs plus vulnérables face au matraquage publicitaire. Ainsi, l’un des enjeux essentiels est de rendre accessibles les avantages d’une alimentation saine et équilibrée aux enfants ainsi qu’à toute personne dite « vulnérable ». La découverte de la variété des aliments, de leurs apports ou encore des comportements responsables en matière d’alimentation sont des leviers permettant de développer une éducation nutritionnelle reposant sur une plus grande inclusion sociale.

En plus d’être l’un des besoins fondamentaux de l’être humain, l’alimentation est associée, dans de nombreuses cultures, aux notions de plaisir et de partage. Assimiler les notions scientifiques des aliments au plaisir, à la gourmandise et au partage d’un repas est un moyen d’impliquer les élèves dans l’apprentissage de l’éducation alimentaire. Ainsi, une bonne alimentation permet de répondre aux besoins du corps grâce à trois fonctions principales : se construire :  bien grandir en construisant les os, les muscles, etc. ; se protéger : construire ses défenses immunitaires et se renforcer ; donner de l'énergie : en fonction de l'âge et de l'intensité des activités, pour tenir toute la journée.

Le premier devoir de l’alimentation est de maintenir l’organisme en bonne santé. Il est donc nécessaire d’apporter chaque jour la quantité et la qualité d’aliments dont le corps a besoin. Chaque catégorie d’aliments a sa place dans notre assiette, et cela quotidiennement. Aucun aliment n’est interdit, il est recommandé de limiter la consommation de certaines catégories d’aliments et de privilégier ceux qui sont particulièrement utiles à notre santé. •Certains aliments sont à favoriser : fruits, légumes, légumineuses, produits céréaliers, poissons, viandes, produits laitiers, eau. D'autres aliments sont plutôt à limiter : matières grasses ajoutées, produits sucrés, produits salés, sodas, charcuterie.

Manger « varié » implique le fait de manger de tout. Il est ainsi recommandé de goûter plusieurs fois un aliment que l’on n’aime pas (dans la mesure où les goûts évoluent avec le temps) et de varier les circuits d’approvisionnement des aliments. L’équilibre alimentaire (ou équilibre nutritionnel) est un principe qui ne se construit pas seulement sur un seul repas ou sur une seule journée. Plus encore, cet équilibre se construit en mangeant des aliments variés et en quantité adaptées (à son âge, à ses besoins, etc.). Cette approche permet d’apporter au corps toute l’énergie dont il a besoin pour un fonctionnement idéal.

En complément, les derniers repères de proportions en date sont ceux du PNNS (Plan National Nutrition Santé – 2018-2022). Ces repères permettent de distinguer les catégories d’aliments dont il faut encourager ou limiter la consommation, mais aussi de donner des repères journaliers pour chacune des catégories.

Devant la variété et la puissance des acteurs du secteur de l’agroalimentaire de l’alimentation, il est parfois difficile pour un consommateur d’identifier les messages et les informations qui lui permettront de mettre en place des habitudes alimentaires saines et pertinentes. L’un des principaux risques sanitaires liés à l’industrie alimentaire est la consommation excessive de produits ultra-transformés. La préparation de ces derniers inclut des étapes et des techniques de transformation visant à imiter les qualités d’un aliment brut. Pour cela, de nombreux additifs peuvent être introduits, dont un ensemble d’arômes et de substances qui ne sont pas traditionnellement utilisées en cuisine. Concrètement, moins un aliment est transformé, plus il est naturel et bon pour la santé.